Les opportunités

Une situation géographique attrayante

Le Bénin jouit d’une position géographique stratégique dans l’espace ouest-africain. Ouvert sur le Golfe de Guinée, il est considéré comme une porte d’entrée maritime pour les pays enclavés de l’hinterland : le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Son appartenance à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lui ouvre un marché potentiel de plus de 200 millions de consommateurs.  Outre l’accès au marché régional, le Bénin dispose d’un accès privilégié au marché international grâce à son statut de pays moins avancé (PMA). Il bénéficie des avantages de la loi américaine sur les opportunités et la croissance en Afrique (AGOA) et du libre accès au marché européen en franchise de droit et de contingent grâce à l’initiative « Tout sauf les armes » (TSA) de l’Union européenne.

Un port à vocation régionale

Le Port Autonome de Cotonou (PAC), port de transit des pays de l’hinterland (Niger, Burkina Faso, Mali et Tchad), est un instrument de développement du pays. Ainsi, afin de le rendre plus compétitif, plusieurs actions de réformes ont été engagées en 2009 et ont conduit à l’acquisition d’équipements et à la réalisation d’infrastructures qui ont contribué à augmenter sa capacité d’accueil mais aussi à sécuriser l’enceinte portuaire et réduire également les temps d’attente en rade et à quai des navires. Avec les investissements lourds réalisés, notamment dans le cadre du programme du Millenium Challenge Account (MCA-Bénin), de nombreuses infrastructures de base sont ainsi réhabilitées et construites pour permettre au port de Cotonou de recevoir les gros navires et de rivaliser avec les autres ports de la sous-région.

Aussi, dans le souci de désengorger le port de Cotonou et de créer un pôle de développement dans le septentrion, le gouvernement a-t-il retenu la construction sur une superficie d’environ 100 ha d’un port sec à Parakou, principale ville du nord Bénin et la construction d’un second port en eau profonde à Sèmè-Kpodji, près de la frontière nigériane.

Un large potentiel encore sous-exploité dans plusieurs secteurs d’activités

Le Bénin est doté de réelles opportunités d’investissements dans un grand nombre de secteurs d’activités. Le potentiel des possibilités reste encore largement sous-exploité, que ce soit dans l’agroalimentaire, la transformation du coton, les mines, la pêche et l’élevage, le développement touristique, les télécommunications, etc.

S’agissant de l’agriculture et de l’agroalimentaire, le Bénin dispose de 80 % de terres arables dont seulement 20 % sont utilisées. De même sur 60.000 ha de bas-fonds disponibles, 7.000 ha seulement (soit 11%) sont exploités. Il existe 1.500 ha de périmètres aménagés en exploitation partielle, tandis que 117.000 ha de plaines inondables et vallées peuvent être mis en valeur. Au plan hydrologique, le Bénin est doté d’un vaste réseau hydrographique avec une réserve estimée à 13 milliards de m3 en eau de surface et 1,8 milliard de m3 d’eau souterraine mobilisables pour les cultures irriguées et retenues d’eau à usage multiple.

La filière des anacardes constitue une filière porteuse au Bénin, comme celles de l’ananas (le pays produit une variété, le pain de sucre, très demandée à l’extérieur), du café, du riz ou du manioc, offrant ainsi un énorme potentiel de développement. Cinquième producteur mondial, le Bénin exporte 3% des noix de cajou sur le marché international. La fabrication de jus et vin issus de ce fruit représente une opportunité peu exploitée. En outre, divers fruits tropicaux comme ceux du baobab, seuls ou mélangés sont de plus en plus demandés par les consommateurs européens. La création d’usines de transformation de ces produits offre de nouvelles opportunités d’affaires au Sud du pays.

La filière du coton est la plus développée au Bénin. À l’origine d’une part très importante des recettes d’exportation, elle offre de possibilités de développement de créneaux porteurs (traitement des graines de coton) et de création d’unités industrielles dans le secteur du textile et de l’habillement. L’égrenage du coton offre de réelles opportunités dans deux secteurs industriels encore sous-exploités : la fibre textile et les oléagineux, qui constituent au Bénin des exemples de développement et d’exploitation certes limités dans leur nombre, mais très probants.

Concernant le domaine de l’élevage, le Bénin importe des animaux des pays voisins et de la viande surgelée d’Europe. Il existe donc des possibilités pour des investisseurs et acteurs économiques dans la mise en place de fermes d’élevage et de production de produits laitiers.

S’agissant de la pêche, le niveau actuel de la production est d’environ 12 000 tonnes en mer et 30 000 tonnes dans les eaux continentales. Il existe un déficit qui pourrait être comblé par le développement et la promotion de la pisciculture. Ainsi la création de chaînes de froid pour la conservation des produits halieutiques représente un créneau porteur.

Le tourisme au Bénin est en croissance et présente des possibilités d’exploitation très appréciables, notamment en matière d’infrastructures hôtelières, ainsi qu’en matière de loisirs et de découvertes (cordons littoraux, lagunes, cascades). Le safari-tourisme et le tourisme culturel (« Route des esclaves », culte vaudou, Route des pêches, villages des rois) peuvent également être développés. Le développement des activités touristiques se révèle ainsi comme une manne pour les investisseurs en quête de nouveaux secteurs porteurs d’opportunités.

Le secteur minier présente d’énormes potentialités aux investisseurs. Plusieurs programmes de prospection ont été réalisés et une cartographie dressée en conséquence. Des ressources variées ont été identifiées (or, fer, phosphates, matériaux de construction et combustibles fossiles comme le pétrole). Tout récemment, des études ont confirmé la présence de pétrole non exploité au Bénin. L’extraction de l’or noir et les activités connexes sont davantage de secteurs d’opportunités d’affaires en quête d’investisseurs.

La libéralisation du secteur des télécommunications par l’État a permis de diversifier l’offre, proposant aux investisseurs des niches à développer. Il en est de même pour le secteur de l’immobilier et des infrastructures, où de grands chantiers de construction sont programmés et lancés dans l’habitat, les bâtiments et travaux publics (BTP), les logements économiques, l’hôtellerie, les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, etc.